Les procédures spéciales des organes des droits humains des Nations Unies ont développé différents efforts pour souligner l’importance d’adopter une approche des droits humains dans le traitement de la crise du COVID-19. Outre la publication d’une série de communiqués de presse et de déclarations communes, un groupe de différents titulaires de mandat, tels que des rapporteurs spéciaux et des experts indépendants, ont décidé de consacrer leurs prochains rapports au Conseil des droits humains des Nations Unies ou à l’Assemblée générale sur le COVID-19 et à la manière dont la pandémie affecte leurs domaines respectifs et les droits humains en général.

Le groupe d’experts a lancé un appel à contributions commun, en associant les gouvernements et les organisations de la société civile au processus. Le questionnaire est destiné à aider les titulaires de mandat à obtenir des informations et à élaborer des recommandations détaillées sur les mesures prises par les gouvernements nationaux, fédéraux et locaux pour protéger leur population et garantir la jouissance des droits humains, y compris les groupes particulièrement exposés à la discrimination ou à l’exclusion sociale.

La Plateforme Globale pour le Droit à la Ville (PGDV) a envoyé des contributions au rapport, basées sur les idées clés du communiqué publié en mars, ainsi que sur les conclusions des assemblées tenues en avril avec les membres et les alliés de la PGDV sur l’impact de la pandémie dans leurs communautés et sur ce qui est fait. Les réponses de la PGDV ont souligné une préoccupation concernant l’absence générale d’une approche des droits humains dans la réponse à la pandémie, avec une augmentation des violations dans le monde entier, en particulier concernant les groupes les plus vulnérables.

Parmi les nombreux thèmes présents dans le questionnaire du titulaire du mandat, les réponses de la PGDV se sont concentrées sur quatre points clés :

  • L’impact global sur les droits humains, en particulier en ce qui concerne les groupes les plus vulnérables ;
  • Les informations statistiques, et s’assurer que toutes les informations recueillies sont représentatives de l’ensemble de la population et du territoire ;
  • La participation et la consultation, en soulignant les problèmes liés au manque de transparence, à la restriction des assemblées et des manifestations et à l’impact sur les élections ;
  • L’accès à Internet, en mettant l’accent sur la nécessité de combler le fossé numérique

Au-delà de ces préoccupations, les réponses ont également mis en évidence la prolifération des initiatives et des politiques menées par les gouvernements et la société civile pour faire face à la pandémie et comment certaines d’entre elles, si elles sont maintenues à long terme, pourraient entraîner des changements substantiels par rapport aux modèles suivis jusqu’à présent. En ce sens, les réponses ont mis en évidence le besoin de transparence concernant l’avenir de ces politiques, ainsi que la nécessité d’adopter une approche qui reconnaît l’universalité et l’interdépendance de tous les droits humains pour tous.  

Vous pouvez lire l’intégralité des contributions de la PGDV ici (disponible en anglais).